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Urgence financière

"Le désir, c'est un contrat que tu fais avec toi-même, qui consiste à décider d'être malheureux jusqu'à ce que tu obtiennes ce que tu veux."

- Naval Ravikant.

On entend dire un peu partout que plus on est frustré, plus on a de chances de réussir :

Il y a quelques années, j'étais tombé sur une vidéo qui m'avait marquée, et qui disait en gros : "Tant que tu ne voudras pas réussir autant que tu veux respirer, tu n'y arriveras pas".

C'est avec une philosophie comme celle-là qu'on se retrouve ensuite avec des entrepreneurs névrosés, dysfonctionnels et rongés par l'anxiété, qui finissent ensuite en burn-out ou en dépression.

Je crois au contraire que pour réussir sa carrière et sa vie, il faut faire l'inverse : devenir capable de penser à LONG TERME, plutôt que de vivre et travailler dans l'urgence et la frustration constante.

Quand j'ai démarré dans l'entrepreneuriat, j'étais prestataire de services : je créais des sites web.

Je ne gagnais pas grand-chose et j'étais dépendant du peu de clients que j'avais :

Il fallait bien que je puisse payer mes factures, et j'acceptais donc souvent de travailler sur des projets qui ne m'intéressaient pas, et parfois pour des clients qui ne me respectaient pas.

Je ne visais que le court terme, et j'étais bien obligé de le faire : il fallait bien que je puisse remplir mon frigo.

Et ça me demandait tellement de temps et d'énergie de fournir ce travail que j'ai eu bien du mal à essayer de monter en parallèle une activité qui me corresponde davantage.

Beaucoup d'entrepreneurs qui débutent se retrouvent happés dans la même spirale :

Ils acceptent des clients ou des projets qui transforment leur travail en corvée parce qu'ils sont dans l'urgence financière et qu'ils n'ont pas vraiment le choix.

Ils pensent que ce sera temporaire, et qu'ils auront tout le temps plus tard pour construire une activité plus alignée. Mais ils deviennent très vite dépendants de leurs clients, et il ne leur restera souvent ni le temps ni l'énergie nécessaire pour construire autre chose à côté. Ils se retrouvent donc coincés.

C'est tout le problème de la pensée à court terme :

Quand on fait des choix dans l'urgence, sous le coup de la pression et du stress, on se retrouve vite enfermé ensuite dans une voie qui n'est pas la bonne.

Le souci, c'est que parfois, on n'a pas le choix. L'urgence financière est l'une de ces situations que l'on ne choisit pas, et qui ont pour effet de nous COINCER dans le court terme :

PLUS on a des besoins financiers à court terme, PLUS on pense à court terme, et PLUS on prend le risque de se retrouver bloqué dans une situation de type.

Ce n'est que le jour où j'ai réussi pour la première fois de ma vie à épargner assez pour couvrir six mois de mes frais de vie, puis un an, que tout a changé pour moi :

L'effet a été supérieur en termes de transformation personnelle et psychologique que tous les paliers de revenus et que tous les records de chiffre d'affaires que j'ai pu atteindre ensuite au fil des ans.

Parce que quand on a six mois ou un an d'avance sur ses dépenses, alors on peut commencer à voir plus loin qu'au bout de son nez :

On peut enfin travailler sur des projets qui mettront du temps à porter des fruits, mais qui nous correspondent davantage.

On peut prendre plus de risques aussi, sans pour autant se mettre en danger.

Et on devient enfin capable de se construire un avenir, plutôt que de se débattre pour boucler le mois puis se retrouver trop épuisé pour pouvoir lancer un vrai projet à côté.

C'est pour ça que je ne crois pas dans l'utilisation du stress et de la frustration comme leviers pour réussir :

J'ai vu tellement d'entrepreneurs qui débutaient et dont les perspectives se sont retrouvées bloquées à cause de ça, et ça m'a tellement bloqué moi aussi au début de mon parcours, que je crois que c'est le PIRE conseil que l'on puisse donner à quelqu'un qui se lance.

Pour avoir de bonnes idées, il faut être serein.

Pour penser à long terme, il ne faut pas vivre dans l'urgence.

Et pour être capable de construire quelque chose de durable, il ne faut pas être coincé dans une course contre la montre.

Le problème, c'est que c'est justement quand on a le moins d'argent que c'est le plus difficile d'épargner.

Mais pourtant, c'est là que ça porte le plus de fruits, parce que contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, épargner ne sert pas qu'à préparer sa retraite.

Ça sert D'ABORD à "s'acheter" de la sérénité, et c'est indispensable de passer par là si on veut être capable de penser à long terme.

Ma dernière formation est consacrée à ce sujet. J'y aborde l'épargne, les placements, l'investissement et le rapport à l'argent.

Si tu n'y as pas encore accès, tu peux lire tout le détail sur cette page :

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Au programme :

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Jean Rivière.