Richesse intérieure

Aujourd'hui, je remets en valeur un texte que j'avais écrit il y a quelques années.

« Toutes les réponses dont tu as besoin sont à l’intérieur de toi ; il te suffit d’être suffisamment silencieux pour les entendre. »

– D’après Debbie Ford.

Sur le web, on entend beaucoup trop parler de systèmes de prise de notes. Ces systèmes sont responsables de la ruine intellectuelle et créative de millions de créateurs. Ils sont aussi la cause de la procrastination qui paralyse beaucoup d’entre eux et les empêche de créer les beaux contenus dont ils sont capables.

Je m’explique :

La plupart du temps, lorsqu’on présente un système de gestion de notes, on présuppose que toutes les réponses dont on a besoin sont forcément à l’EXTÉRIEUR de soi.

On présuppose donc que les autres savent forcément mieux ce qui est bon pour nous, et qu’on n’est pas capable de trouver des idées utiles par soi-même.

Ça consiste donc à partir d’un postulat dévalorisant, et complètement déshumanisant.

Certains ont même transformé cette approche en une sorte de religion, que j’appelle le culte de l’information :

Ils croient que tout ce qui est écrit dans un livre, que tout ce qui est dit dans une vidéo ou dans une formation vaut davantage que n’importe quelle idée qu’on pourrait avoir par soi-même.

Soyons honnêtes : cette approche a détruit l’estime de soi de foules entières et elle a bridé la créativité et le potentiel de millions de créateurs. Elle les a empêchés d’agir, parce qu’ils ne s’autorisent plus à le faire tant qu’ils n’ont pas l’impression d’avoir accumulé absolument toutes les informations qui existent sur le sujet qui les intéresse (ce qui n’arrivera jamais).

La vérité, c’est que les réponses dont on a le plus besoin sont TOUJOURS à l’intérieur :

Ton inconscient, ta créativité et ton intuition sont NOURRIS par les informations que tu consultes, de la même façon que ton corps a besoin d’aliments pour pouvoir fonctionner.

Mais ce n’est pas le plat de macaronis au gratin que tu as mangé à midi qui marche à ta place : c’est ton corps, nourri par les macaronis, qu’il a transformés en force et en énergie.

C’est pareil pour les idées : la plupart du temps, ce n’est pas l’information que tu as extraite de la page 24 de tel livre qui a amélioré ta vie. Mais c’est le DÉCLIC que tu as eu en ASSOCIANT cette idée avec un souvenir de ton vécu, avec une discussion que tu as eue avec un ami par le passé ou encore, avec une AUTRE IDÉE que tu avais découverte ailleurs...

C’est donc ton INTELLIGENCE INCONSCIENTE qui t’a fourni l’idée finale, celle qui t’a été vraiment utile. Elle a eu besoin de se nourrir pour pouvoir le faire, mais pas seulement en avalant de l’information brute : elle s’est également nourrie de tes souvenirs et de tes expériences, de tes autres lectures…

À idolâtrer l’information, on en vient à brider sa créativité, parce qu’on ne se juge plus capable de générer par soi-même les idées dont on a besoin. On en vient aussi à refuser de laisser son intelligence inconsciente faire son travail en digérant et en faisant mûrir des idées, en créant des connexions entre elles et notre vécu, nos émotions, nos souvenirs et les informations avec lesquelles on l’a nourrie.

C’est comme si on refusait de laisser travailler son intestin par lui-même et qu’on essayait de le piloter avec son intelligence consciente. Spoiler : ça ne marche pas !

En réalité, on n’a même pas besoin de savoir comment fonctionne son intestin pour être capable de digérer…

Alors, pourquoi est-ce qu’on ne ferait pas aussi confiance à notre cerveau pour digérer les informations, puisque c’est un organe autrement plus sophistiqué ?

Au lieu de cela, on incite les gens à trier, à classer, à structurer des informations, comme si l’intelligence analytique était l’outil adéquat pour faire germer des idées...

Ce qui reviendrait à essayer de manger un yaourt avec une pelle ou à se curer les oreilles avec un tractopelle.

Pourquoi ne pas faire confiance à son intelligence inconsciente, dont c’est l’utilité première ? Pourquoi ne pas s’occuper de la nourrir en lui fournissant de la matière première de qualité, puis la laisser faire son travail ?

C’est comme ça que je fonctionne depuis des années. J’ai créé plus de 400 formations, je publie un e-mail par jour... et je n’utilise pas de système de prise de notes complexe comme ceux que l’on conseille partout.

Par contre, je vois des gens qui ont mis en place des systèmes ultra-complexes avec des logiciels « usine à gaz » pour classer et lier toutes les informations qu’ils extraient de livres et de formations, et la plupart d’entre eux n’ont jamais réussi à finaliser une seule formation en plusieurs années.

L’idolâtrie de l’information repose sur un postulat de départ qui est faux et l’expérience montre que cette approche est stérile. Elle bride et appauvrit la créativité.

Heureusement, il existe d’autres façons de faire germer toutes les idées dont on peut avoir besoin, dans sa vie et dans son activité. Mais ces façons-là demandent de reprendre confiance en soi et surtout, de croire que beaucoup des réponses se trouvent à l’intérieur de soi.

J'en parle dans ma dernière formation :

Apprendre à apprendre : l'école de l'apprentissage

Tu vas y découvrir par exemple :

‐ Comment te libérer des algorithmes qui te gavent de contenus superficiels, pour retrouver le contrôle sur ton apprentissage

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‐ Comment construire un système d'apprentissage personnalisé en deux temps (contenus courts + contenus longs) pour générer de NOUVELLES idées (qui ne sont pas dans les contenus que tu étudies)

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‐ Ce système est celui que j'utilise chez moi pour apprendre : je t'explique comment fonctionne chaque partie du process, et comment j'utilise mon système pour faire germer des idées nouvelles (je ne me contente pas de réutiliser des idées existantes)

‐ Si tu es créateur, ce système te permet d'avoir toujours DAVANTAGE d'idées que de contenus à créer : c'est impossible que tu te retrouves en panne d'inspiration

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