Prenez la fuite : il est encore temps

Pendant mes vacances, je continue à remettre à l'honneur d'anciens textes que j'ai écrit pour cette mailing-list.
Celui d'aujourd'hui parle de prendre la fuite pour sortir de la masse et s'épanouir dans une "tribu". Peut-être qu'il pourra t'inspirer :
Beaucoup de gens souffrent parce qu’ils ne font pas partie d’un groupe, d’une tribu, ou qu’ils n’ont pas d’identité propre autre que celle d’être « quelqu’un de normal ».
Ils ont la sensation d’être la 10 millionième fourmi dans la fourmilière, pareille à toutes les autres, accomplissant les mêmes tâches que toutes les autres, ayant les mêmes perspectives, la même identité et le même destin que toutes les autres.
Ces gens-là sont malheureux, parce qu’ils sont humains, et que les humains ne sont pas faits pour vivre comme ça. Les humains ont besoin de trouver leur place dans un groupe restreint, minoritaire, avec lequel ils ont des choses en commun.
Imagine que tu partes en vacances au Guatemala. Tu te retrouves au fin fond d’un petit village, à y boire un café à la terrasse d’un troquet. Là, tu entends derrière toi des gens qui parlent français. Tu te retournes, et tu leur demandes : « Bonjour ! Vous êtes français ? ». La conversation est déclenchée. Ils te demandent où tu habites en France, tu leur demandes depuis combien de temps ils sont au Guatemala…
Et il y a beaucoup de chances que tu les invites ensuite à ta table, que vous passiez plusieurs heures ensemble, que vous échangiez même vos numéros, et que vous bâtissiez une amitié.
Pourtant, des gens comme eux, tu peux en croiser des dizaines par minute en te promenant dans les rues de Paris, de Lyon ou de Marseille. La seule chose qui t’avait donné envie de leur parler, c’est qu’ils étaient Français comme toi. Pourtant, en France, tu peux croiser des Français tous les jours.
Alors pourquoi est-ce que tu t’es senti si proche d’eux lorsque tu étais au Guatemala, alors que tu n’aurais pas ressenti la même chose si tu les avais vus dans le métro à Paris ? Tout simplement parce qu’au Guatemala, les Français sont un groupe restreint. Minoritaire.
C’est un besoin humain : on est fait pour s’épanouir dans une tribu, et pas au milieu d’une masse faite de millions de personnes identiques.
Pourtant, lors de ces dernières décennies, le monde s’est uniformisé. Ce sont souvent les mêmes musiques qui sont les plus écoutées au même moment à New York comme à Barcelone. Les mêmes films aussi. La culture est devenue globale, identique partout.
On utilise aussi les mêmes applications, sur lesquelles le contenu est modéré de la même façon qu’on se trouve en Inde, au Canada ou en Belgique.
Et peu à peu, ce sont les idées qui deviennent les mêmes partout. Le regard que l’on porte sur le monde. L’opinion dominante qui devient l’opinion générale. Si bien que chacun d’entre nous perd encore un peu plus en individualité chaque année.
L’avantage de ça, c’est qu’on devient plus faciles à gouverner. Plus prévisibles, plus faciles à gérer, et moins chers à administrer aussi, parce que les cas particuliers sont de moins en moins nombreux.
C’est plus simple de s’occuper d’objets que d’humains : on nous transforme donc, petit à petit, en pions taillés de la même façon.
Le problème, c’est qu’on ne peut pas être heureux comme ça. Et mon message à ceux qui se sentent happés par l’uniformisation, c’est celui-ci :
Échappez-vous.
Prenez la fuite, tant qu’il est encore temps.
Faites vos cartons et barrez-vous à la campagne, dans un champ, pour aller y réinventer votre vie depuis zéro, en choisissant tout par vous-même.
Ou bien restez chez vous, mais faites table rase de tout ce qui vous assimile à la masse, et commencez à construire votre propre paradis par vous-mêmes.
Lisez La confiance en soi d’Emerson, oubliez ce que les autres voudraient que vous soyez, et bâtissez votre propre univers.
Entourez-vous de gens qui sont minoritaires, comme vous, sur un point particulier. Montez un village de gens roux. Un groupe de Français au Guatemala. Un club d’entrepreneurs du web qui font du xylophone. Organisez des dîners chaque jeudi avec des gens qui aiment les chiens. Faites du vélo tous les samedis avec des fans de Johnny Halliday. N’importe quoi, le sujet n’est même pas important en soi. Il compte seulement parce qu’il sert de raison à la création d'une tribu.
La meilleure façon de faire la révolution aujourd'hui, c’est de quitter la secte de la masse. De se défaire de ses habits de pion uniformisé, et de redevenir humain. D’organiser sa vie autour de petits groupes. Et s’il n’existent pas, de les créer.
Pendant mes vancances, je remets aussi à l'honneur les manuels que j'ai rédigé l'année dernière, et qui sont disponibles ici.
Par exemple, le Manuel des modes de vie originaux est un guide que j'ai écrit pour apprendre à se construire une vie sur mesure :
J’ai vécu dans un chalet en Transylvanie, j’ai construit une maison en bois au Cambodge, j’ai rénové deux fermes en Europe de l’Est, j’ai fait un tour du monde d’un an et demi, j’ai monté un bar en Thaïlande à 200 m de la plage...
Dans ce manuel, je partage ce que j’ai découvert au fil de ces expériences, pour que tu puisses te créer, toi aussi, un mode de vie à ta propre mesure.
Son objectif, c’est de fournir les méthodes, stratégies et astuces que j’ai découvertes et inventées au fil de toutes ces années d’aventures.
Ce qui a été difficile pour moi n’a pas besoin de l’être pour toi : tu vas pouvoir apprendre de mes expériences.
Le manuel est destiné à tous ceux qui rêvent d’une vie choisie, à tous ceux qui se sentent limités par leur milieu d’origine et leur environnement actuel, à tous ceux qui ont soif de liberté et qui se sentent appelés à vivre une vie « grandeur nature » :
Le Manuel des modes de vie originaux
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