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Pourquoi j'ai dépensé trop d'argent

Dans un parc, en Roumanie.

Note : Hier, j'ai lancé ma toute dernière formation : "L'éducation financière qu'on aurait dû avoir à l'école". Elle est disponible avec un tarif spécial pendant quelques jours.

Pourquoi est-ce que c'est si difficile d'épargner même dans les périodes où l'on gagne beaucoup d'argent ?

Le souci, c'est que plus on travaille dur pour obtenir des résultats, plus on est tenté ensuite de justifier des dépenses inutiles en se disant : "J'ai bien bossé, je le mérite bien".

Mais il y a aussi (et surtout) le problème du STATUT SOCIAL, auquel il est bien difficile d'échapper...

Les humains sont faits pour vivre dans une tribu, et la chose la plus importante pour un membre d'une tribu, c'est de connaître et de faire connaître aux autres la place qu'il y occupe sur l'échelle :

Les marqueurs sociaux (maison, voiture, voyages, vêtements) sont les emblèmes qu'on utilise pour justifier cette place, pour prouver sa valeur aux membres du groupe, et pour démontrer qu'on a "bien travaillé" et qu'on mérite donc le respect et la considération.

Quand j'ai commencé à gagner de l'argent, je suis devenu à moitié fou avec ça, et j'ai vécu une période d'excès pendant laquelle je dépensais sans compter.

Ce qui était vicieux, c'était que plus je dépensais, plus les gens m'aimaient :

Plus je payais de verres, de soirées, et même de week-ends de folie dans des resorts 5 étoiles, plus je me sentais aimé, important, reconnu.

Et je me suis retrouvé peu à peu avec une petite tribu autour de moi, une tribu de gens qui m'appréciaient parce que je dépensais sans compter.

Puis, je me suis rendu compte que je cherchais en réalité à combler un vide que je traînais depuis le début de l'âge adulte :

Quand on est enfant, l'amour, l'importance et la considération que nous accordent nos parents sont INCONDITIONNELS. Ça veut dire qu'il n'y a rien à faire pour les mériter : on est apprécié par nos parents pour la seule raison qu'on existe.

Mais à l'âge adulte, les choses changent du tout au tout : la considération que nous accordent les autres devient CONDITIONNELLE.

On est apprécié, reconnu et respecté selon ce qu'on FAIT... et surtout selon ce que les autres nous VOIENT faire : ce sont les démonstrations les plus VISIBLES qui produisent le plus de considération.

C'est difficile, donc, d'éviter de tomber dans un cercle vicieux dans lequel plus on gagne d'argent, plus on en dépense. Et ça l'est encore plus si l'argent "nous tombe dessus" de façon abrupte, sans qu'on s'y soit préparé :

C'est la raison pour laquelle beaucoup d'entrepreneurs qui ont vécu une réussite rapide se retrouvent ensuite dans ce cycle infernal.

Il y a même un nom officiel pour ça (et une page Wikipedia qui y est consacrée) : Sudden wealth syndrome.

Pour moi, les choses se sont calmées après avoir été au bout de l'expérience : quand on mange trop de chocolat, on finit par en devenir écœuré.

Mais ce qui m'a le plus aidé à me reconstruire, ça a été de choisir une philosophie et une esthétique personnelle qui célèbrent l'ORDINAIRE, c'est-à-dire qui aident à voir la beauté dans la nature, dans l'imperfection et dans les choses simples.

C'est la raison pour laquelle je préfère aujourd'hui les villes aux façades délaissées dans lesquelles chaque mur raconte une histoire, plutôt que celles à l'atmosphère aseptisée.

C'est la raison pour laquelle je préfère conduire une Suzuki Jimny plutôt que la dernière Tesla.

Et c'est aussi la raison pour laquelle je m'habille plus ou moins avec les mêmes vêtements tous les jours, que j'habite en pleine campagne, et que j'ai choisi de limiter mon cercle social pour privilégier les relations profondes aux événements qui permettent de briller en société.

Je n'ai jamais épargné autant qu'aujourd'hui en pourcentage de mes revenus. Mais ce n'est pas en m'imposant un budget que j'ai réussi à le faire, ni en contrôlant mes dépenses par la volonté ou l'auto-discipline :

J'ai réussi à le faire en changeant de philosophie personnelle et de principes de vie.

Et je crois aujourd'hui qu'il y a seulement deux choses qui permettent de sortir de la course au statut social (qui est la cause première de l'incapacité à épargner) :

1- Trouver une source de considération, de reconnaissance et de respect qui est SAINE, c'est-à-dire qui n'est pas corrélée aux montants que l'on dépense.

2- Choisir une philosophie de vie et une esthétique personnelle qui valorisent la beauté des choses simples et ordinaires.

Si on ne fait pas ces deux changements, alors on sera obligé de se forcer à dépenser moins si on veut réussir à épargner, on se privera d'une satisfaction qu'on jugera pourtant méritée, et on se retrouvera à vivre dans la frustration, peu importe que l'on gagne beaucoup d'argent ou non.

Hier, j'ai lancé ma toute dernière formation :

L'éducation financière qu'on aurait dû avoir à l'école

Elle a pour but de fournir des outils concrets pour remettre à plat son rapport à l'argent, pour apprendre à épargner et à investir de façon sereine et efficace, et pour se construire une stabilité financière à toute épreuve.

J'y aborde aussi de nouvelles façons de gérer un portefeuille que peu de gens connaissent à l'heure actuelle.

Au programme :

‐ Revoir ton rapport à l'argent, pour devenir capable d'épargner

‐ Établir un fonds de sécurité qui te protège des aléas de la vie

‐ La méthode minimaliste pour investir

‐ Diversifier tes placements de façon intelligente

‐ Les nouvelles façons d'investir, avec la TAA (Tactical Asset Allocation)

Tu peux lire la page ici pour voir le détail du programme :

L'éducation financière qu'on aurait dû avoir à l'école

Voici le brouillon manuscrit de cet e-mail :


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Jean Rivière.