Le syndrome de l'imposteur

Avec Jojo !

Si tu es souvent bloqué par le syndrome de l'imposteur, si tu as du mal à te sentir légitime, si tu manques d'assurance...

Alors ce qui suit peut t'intéresser :

Selon Carl Jung, le fondateur de la psychologie analytique, un créatif est une personne "divisée en deux" :

Imaginons par exemple un artiste qui s'appellerait Jean-Michel.

D'un côté, il y a le "Jean-Michel de tous les jours" : c'est celui que sa femme et ses enfants connaissent, c'est le Jean-Michel qui fait ses courses, qui tond sa pelouse, qui vit sa vie et qui a une personnalité spécifique.

Et de l'autre, il y a le "Jean-Michel qui crée" :

Le "Jean-Michel qui crée", selon Carl Jung, ce n'est pas une personne mais un outil, un canal, un portail, un instrument... à travers lequel quelque chose d'autre que Jean-Michel s'exprime.

Je cite Jung :

"Chaque créatif est une dualité ou une synthèse de deux attitudes contradictoires.

D'un côté il est un humain avec une vie personnelle, et de l'autre il est un process créatif impersonnel.

L'art est une sorte de force innée qui s'empare d'un être humain et en fait son instrument."

Le problème du syndrome de l'imposteur peut donc être causé par une inversion des rôles :

Quand on essaye de créer en restant le "Jean-Michel de tous les jours", c'est bien normal qu'on ne se sente pas légitime... Parce que le "Jean-Michel de tous les jours" n'a JAMAIS été légitime pour créer :

Il sait juste vivre une vie normale, discuter avec ses amis autour d'un café, promener son chien, faire sa lessive et toutes sortes d'autres choses ordinaires.

Mais ce n'est JAMAIS lui qui crée :

C'est quelque chose d'autre, quelque chose qui se cache au fond de lui et qu'il laisse s'exprimer quand il pratique son art.

J'aime beaucoup cette façon de voir les choses parce qu'elle est cohérente avec celle qu'avaient les artistes de l'Antiquité et de la période classique qui, au lieu d'essayer de forcer leur inspiration et de culpabiliser si elle ne venait pas, l'attribuaient à une muse :

Leur seul rôle, c'était de se mettre dans un état propice pour l'accueillir et la laisser s'exprimer.

Les neuf muses de l'Antiquité grecque.

On n'a pas besoin de croire aux muses pour pouvoir faire la même chose qu'eux :

Ce qui s'exprime à travers nous, on peut l'appeler l'inconscient, la conscience du tréfonds, l'intelligence collective ou même le divin, selon que l'on soit quelqu'un de pragmatique ou de spirituel.

Peu importe le nom et le sens qu'on lui donne :

Quand on laisse parler ce "quelque chose" à travers nous, quand l'acte de création devient un acte d'ouverture, quand on accepte de se transformer en INSTRUMENT de retransmission...

Alors non seulement le syndrome de l'imposteur disparaît, mais on se retrouve souvent surpris, étonné et même BLUFFÉ par les contenus qu'"on" a été capable de créer.

C'est une façon de travailler qui n'a rien de loufoque ni de marginale : les plus grands artistes de l'Histoire procédaient de cette façon.

Ce n'est qu'à l'époque moderne que l'obsession pour le contrôle a poussé presque tous les créatifs à s'imaginer que c'était eux qui créaient, que "Jean-Michel qui fait les courses et ramasse les crottes du chien" était aussi celui qui était capable de pondre des chefs-d'œuvre.

Mais ça n'a jamais été le cas :

Ce n'est pas nous qui créons (si on considère "nous" comme étant notre personnalité ordinaire) : c'est quelque chose de beaucoup plus capable, auquel on est libre de donner le nom qu'on veut.

Créer depuis l'inconscient, la muse ou la conscience du tréfonds, ça permet aussi de travailler beaucoup plus facilement :

On n'a qu'à s'ouvrir et laisser la "chose" faire le travail à notre place.

J'ai découvert cette approche il y a quelques années en m'intéressant à l'écriture automatique, et elle a changé du tout au tout :

1- La qualité de mes textes

2- Le niveau d'effort que je dois fournir pour les obtenir

3- Mon niveau d'anxiété créative et de stress de la performance.

Si tu souffres du syndrome de l'imposteur, essaye chez toi :

Il ne s'agit pas de se prendre pour Moïse qui recevait les tables de la loi depuis sa montagne en étant directement inspiré par le Très-Haut...

Et il ne s'agit pas non plus de se transformer en Sylvain Durif.

Il s'agit juste de choisir une croyance utile (que l'on peut adapter à son schéma de pensée selon qu'on soit quelqu'un de pragmatique ou de spirituel), qui peut complètement transformer le rapport à la création.

Dans ma dernière formation, tu vas découvrir toutes sortes d'outils et de changements de perspectives du type, qui peuvent t'aider à créer mieux, plus facilement et plus rapidement.

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Avec par exemple :

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