La vraie (et la fausse) liberté

Note : hier, j'ai lancé la formation Mes meilleurs plans de contenus. J'y fournis entre autres le plan que j'utilise pour rédiger la plupart de mes newsletters.
C'est toujours enthousiasmant de se lancer dans un nouveau projet. La nouveauté stimule, elle donne des ailes, elle pousse à l'action...
Mais le problème, c'est que forcément... elle ne dure pas.
Et à partir du moment où ce qui était nouveau est devenu habituel et routinier, on n'a plus du tout le même élan, plus du tout la même envie de s'y remettre chaque matin... tout simplement parce qu'on sait qu'on ne ressentira jamais plus les mêmes sensations qu'au tout début.
C'est pour cette raison exacte que j'ai toujours cherché la nouveauté, dans tous les domaines de ma vie :
Par exemple, j'ai été digital nomad pendant longtemps (un mode de vie qui consiste justement à vivre dans un endroit nouveau... puis à le quitter avant même qu'il ait eu le temps de devenir habituel).
J'ai souvent tout changé dans mon activité pour la même raison, parce que la sensation de faire quelque chose de nouveau est tellement grisante, tellement stimulante... que peu d'autres leviers réussissaient à m'apporter autant de plaisir.
Le problème, c'est que plus ma vie était centrée autour de la recherche de nouveauté... plus il devenait pénible et difficile pour moi de persévérer dans les choses qu'il valait mieux ne jamais changer (comme par exemple : toutes les choses qui marchent...)
À un moment, mon addiction à la nouveauté était devenue tellement extrême que j'avais décidé en pleine nuit, sur un coup de tête à 3h du matin, de partir vivre dans un autre pays. Et juste après le petit déjeuner qui a suivi, j'ai tout quitté pour aller m'y installer.
Tout le problème, c'est que je croyais qu'en vivant de cette façon-là, j'étais libre !
J'étais même convaincu que c'était la définition exacte de la liberté : pouvoir tout changer sur un coup de tête, à n'importe quel moment, selon l'envie de l'instant.
Mais à mesure que le temps passait et à mesure que mes changements de vie s'accéléraient, j'ai commencé à comprendre ce qui se passait vraiment :
Je n'étais pas DU TOUT libre !
C'était même le contraire : j'étais devenu complètement accro, drogué à la nouveauté.
Et il me fallait des doses de nouveauté de plus en plus importantes pour pouvoir me sentir vivant. J'étais malheureux quand je n'y avais pas accès.
Je n'étais pas libre, parce que la vraie liberté (je l'ai compris ensuite), ce n'est pas de pouvoir faire ce qu'on veut au moment où on le veut...
Mais c'est, au contraire, de pouvoir décider de quelque chose et de s'y tenir. En d'autres termes : c'est d'être capable de persévérer même quand tout est devenu habituel et routinier.
Par exemple, quelqu'un qui décide de manger sainement mais qui craque dès qu'il passe devant un McDo, ce n'est pas quelqu'un qui est libre.
Et quelqu'un qui décide de construire une vie quelque part mais qui craque dès que la routine s'installe et se retrouve à tout quitter à 3h du matin pour déménager ailleurs, ce n'est pas non plus quelqu'un qui est libre...
Je crois aujourd'hui que dans chaque humain, il y a deux "modules" :
Le premier, c'est celui qui est raisonnable, qui pense aux conséquences, qui est capable de planifier... On va l'appeler "le sage".
Et le deuxième, c'est celui qui est pulsionnel, qui nous pousse à faire des choix irrationnels que l'on regrettera après, qui essaye de nous convaincre qu'on mérite bien de s'enfiler un énorme cornet de glace alors qu'on avait décidé de manger sainement... On va l'appeler "le démon".
Et la vraie liberté, finalement, ce n'est pas autre chose que d'être capable de faire ce que le sage a décidé, peu importe les cris, les pleurs, les trépignements et les supplications du "démon".
Ça veut dire que probablement aucun humain n'est pleinement libre... Mais ce qui est sûr c'est qu'on vit mieux quand le curseur ressemble à ça :

Plutôt que quand il ressemble à ça :

Bref, j'ai passé la première partie de ma vie à viser une liberté qui n'était pas la vraie. Et cette fausse liberté m'a rendu dépendant, c'est-à-dire qu'elle a produit le résultat inverse de celui qu'elle était censée m'apporter.
Pourtant, je ne regrette rien, parce que si je n'étais pas passé par là, je ne l'aurais jamais compris.
Mais aujourd'hui j'essaye chaque jour de déplacer le curseur un peu plus vers la gauche (d'ailleurs, comme il est impossible de faire taire le "démon", ce qui semble fonctionner le mieux, c'est d'arrêter de le prendre au sérieux...).
Cet e-mail est parti très loin de ce que j'avais l'intention d'écrire...
Parfois, on prépare un plan structuré, on commence à rédiger... puis on se retrouve à raconter tout à fait autre chose que ce qui était prévu.
J'en parle dans ma dernière formation :
Un plan de contenu ne devrait pas être vu comme quelque chose de rigide.
On devrait le voir comme une étincelle qui permet d'allumer un feu, comme une béquille qui nous aide à créer les jours où c'est plus difficile, et comme un cadre à l'intérieur duquel on devrait toujours laisser de la place à l'improvisation.
J'en parle en détail sur cette page :
Mes meilleurs plans de contenus
Au programme :
‐ Le plan que j'utilise dans ma newsletter quotidienne
‐ Le seul plan de contenu qui permet de trouver du plaisir à créer un texte de vente
‐ Le plan utilisé par les plus grands penseurs de l'histoire
‐ Le plan qui déclenche des "retournements de cerveau"
Et beaucoup d'autres choses.
Si c'est un sujet qui t'intéresse, n'hésite pas à lire la page :
Mes meilleurs plans de contenus
Voici le brouillon manuscrit de cet e-mail :

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