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La seule façon de créer beaucoup sans se presser

« Nos adversaires, ce sont le bruit, la précipitation et la foule. »
– D’après Richard Foster.

Chaque innovation technologique nous promet la même chose : gagner du temps.

Pourtant, après chacune des innovations auxquelles on a eu accès au fil des dernières décennies, on s’est retrouvé à devoir travailler encore et toujours plus.

À chaque fois, pourtant, la promesse était la même : « Grâce à cette innovation magique, on va enfin pouvoir arrêter de se presser. On va enfin pouvoir avoir du temps pour soi. On va enfin pouvoir se détendre ».

Mais dans les faits, chaque année, on se retrouve pourtant à devoir fournir encore plus de travail, encore plus rapidement qu’avant.

C'est vrai aussi pour les nouvelles méthodes d’organisation et de gestion de tâches :

À chaque fois qu’une de ces méthodes est inventée ou qu’elle devient populaire, on entend toujours la même promesse : « On va pouvoir enfin arrêter de vivre dans l’urgence, on va pouvoir enfin en finir avec le stress »

Pourtant, plus de 20 ans après l’invention de la méthode GTD, 20 ans après l’invention de la méthode du Time Blocking, 30 ans après celle du Bullet Journal et presque 40 ans après la popularisation de la méthode Pomodoro

La plupart d’entre nous travaillent pourtant beaucoup plus qu’avant, sont de plus en plus pressés et de plus en plus stressés à mesure que les années passent.

Il faut se rendre à l’évidence : ni les outils technologiques ni les nouvelles méthodes d’organisation ne peuvent résoudre le vrai problème auquel on fait face. Elles n’apportent que des solutions de surface.

Parce que le vrai problème est le suivant :

Dès qu’on gagne du temps sur une tâche ou sur un aspect de notre activité, on a tendance à remplir le temps libéré par une tâche nouvelle.

Et quand on réussit ensuite à réduire le temps qu’on passe sur cette nouvelle tâche, alors on le remplit à nouveau avec une autre tâche ou un autre projet…

Ce cycle se répète à l’infini, si bien qu’on ne peut jamais atteindre la paix d’esprit ni la sérénité promises :

Il m’est souvent arrivé de réussir à réduire mon temps de travail de façon drastique en appliquant des méthodes d’organisation radicales. Mais dès que j’avais optimisé mon efficacité, je remplissais le temps que j’avais gagné par de nouvelles tâches, ce qui fait que mes journées se retrouvaient à nouveau pleines à craquer… Jusqu’à ce que j’optimise à nouveau mes process et que je remplisse à nouveau le temps libéré par d’autres tâches.

Après quelques cycles de cette nature, je me suis retrouvé capable d'accomplir énormément, extrêmement rapidement. Mais mon système de travail était tellement optimisé qu’il était devenu fragile. Il était tellement « parfait » sur papier que le moindre aléa, le moindre grain de sable, le moindre imprévu pouvait le faire partir en vrille.

C’est d’ailleurs ce qui s’est passé à de nombreuses reprises. Un moteur qui tourne toujours à plein régime est fragile, parce qu’il fonctionne à un niveau très proche de la saturation. Au moindre imprévu, il menace de dépasser la limite de la saturation et de lâcher ou d'exploser.

Au-delà de ce problème de résilience, le fait de toujours travailler rapidement a aussi des effets dévastateurs sur notre santé mentale et notre vie personnelle :

D'abord, si on est toujours pressé, on a tendance à voir tout ce qui peut nous ralentir comme un obstacle, voire comme une menace. Comme on est souvent en état d’hypervigilance, on devient agressif avec les personnes qui partagent notre vie. On n’a plus de patience, on ne supporte plus rien et on a les nerfs à vif, parce qu’on est sans cesse à deux doigts de franchir la ligne de saturation.

Certains voient leur couple se détruire à cause de ça, sans être capables de prendre le recul nécessaire pour réaliser que le problème vient d’eux et de leur rapport au travail, et non pas des personnes qui partagent leur vie…

L’autre problème, c’est qu’en vivant sans cesse en état d’urgence, à deux doigts de la catastrophe, on cultive un terrain propice à la rumination et aux pensées anxieuses.

Mais il y a pire encore :

Quand on vit à 100 à l’heure, qu’on rumine des pensées anxieuses qui tournent à vitesse ultra-rapide dans notre tête sans jamais s’arrêter, qu’on est accaparé par ce sentiment d’urgence et de danger permanent… Il n’y a pas vraiment d’autres options que l’alcool et les drogues (légales ou illégales) qui permettent de trouver une forme d’apaisement.

Arrivé à ce point, c’est même la SEULE chose qui nous permette d’appuyer sur « pause » et de ressentir un soulagement immédiat.

Très peu de personnes ayant expérimenté et vécu cet état d'urgence et de danger permanent sur une période prolongée arrivent à y résister :

Selon une étude de l’université de San Francisco, les entrepreneurs présentent deux fois plus de risques que les autres de souffrir de dépression, trois fois plus de probabilités d’abuser de substances illicites, deux fois plus de possibilités d’être internés en hôpital psychiatrique et deux fois plus d’éventualités d’avoir des pensées suicidaires.

Bref, tout ça crée un cocktail dangereux qui mène parfois à la ruine totale (pas seulement financière, mais aussi mentale, personnelle et humaine).

Certains refusent de se faire autant de mal. Ils abordent donc leur travail d’une autre façon : en prenant leur temps, en avançant à leur rythme, au gré de l’envie du moment…

Mais quand on choisit cette voie, c'est souvent impossible de créer autant qu'on voudrait : si on est formateur ou auteur, par exemple, on se retrouve à lancer une formation par an ou un livre tous les 10 ans… Ce qui, vu la rapidité du contexte actuel, ne suffit que très rarement pour obtenir des résultats suffisants.

Alors, quelle est la solution ?

La SEULE façon viable de se libérer de la précipitation, la seule façon qui permette d’arrêter de travailler dans l’urgence tout en réussissant à créer assez… C’est d’associer un rythme apaisé à une RÉGULARITÉ SANS FAILLE.

C’est le levier qu'ont choisi tous les créateurs prolifiques qui travaillent lentement. Par exemple :

Seth Godin, qui publie un article par jour depuis 2002.

Thich Nhat Hanh, qui a publié plus de 100 livres dans sa vie.

Et beaucoup d’autres…

Quand on a un système de travail (et de vie) léger, mais ancré autour d’une régularité de fer, on a un avantage énorme, sur trois plans :

1– D'abord, on a la capacité de créer beaucoup plus que les autres, en termes de volume, parce que notre rythme de création est plus léger, et capitalise sur la régularité au lieu de la vitesse. On n’a donc pas besoin de s’épuiser pour pouvoir durer.

Je m’explique :

La façon classique de travailler consiste à se pousser, à créer énormément – lorsqu’on y parvient –, par « vagues ».

Mais chacune de ces « vagues » se paie par des périodes d’épuisement, pendant lesquelles on n’arrive plus à travailler vraiment :

Alors que lorsqu’on choisit volontairement de réduire le rythme, d’en faire moins que ce qu’on pourrait, et de se laisser une marge de manœuvre importante pour créer une zone tampon entre notre dépense d’énergie et la ligne de saturation, on peut, en moyenne, créer bien davantage (tout en évitant de se faire du mal...) :

Mais ce n'est pas tout. Quand on choisit cette approche :

2– On a la capacité de créer des contenus beaucoup plus profonds et qualitatifs que ceux qui travaillent dans l’urgence, parce qu’on a laissé le temps à nos idées de mûrir.

3– On peut obtenir des résultats satisfaisants sans pour autant abîmer sa vie personnelle, au contraire : nos séances de travail régulières COMPLÈTENT le reste de notre vie (au lieu de lui faire concurrence). Elles font partie d’un équilibre, au lieu de creuser un déséquilibre :

Je détaille cette façon d'aborder le travail aux modules suivants de la formation complète « L'Art de la Performance Tranquille » :


Un système de vie qui nourrit ta pratique créative

Module 1 de la formation L'Art de la Performance Tranquille 
(Module vidéo de 10 minutes)

Apprends à créer une architecture de vie solide et équilibrée pour nourrir ta créativité sans t'épuiser. Découvre comment chacun des piliers du système, de l'apprentissage profond à la vie sociale en passant par les moments de silence, s'interconnecte pour alimenter ta pratique créative. Ce système de vie a été conçu pour pouvoir créer avec une régularité de fer, sans avoir besoin de se forcer.
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L'art de la création profonde : une routine compatible avec toutes les humeurs

Module 2 de la formation L'Art de la Performance Tranquille 
(Module vidéo de 39 minutes)

Apprends à structurer tes séances de création autour d'étapes clés : d'abord l'apaisement de l'esprit, puis l'échauffement par l'écriture libre, puis la préparation intuitive, suivie de la période de création pure.
Tu vas apprendre à construire une pratique de création quotidienne, durable et apaisée, compatible avec toutes les humeurs, qui permet de donner le meilleur de toi-même de façon extrêmement régulière.
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Sortir de la spirale toxique des statistiques et des objectifs

Module 5 de la formation L'Art de la Performance Tranquille 
(Module vidéo de 42 minutes)

Transforme ta vie et ton activité en un laboratoire :
Formule des hypothèses, teste-les sur des durées définies puis tire des enseignements des résultats, sans que les échecs ne puissent impacter tes émotions.
Libère-toi aussi du rapport malsain aux statistiques : apprends à travailler par cycles en améliorant tes méthodologies à chaque itération et à développer ta capacité de jugement de façon naturelle, pour progresser de façon sereine et apaisée.
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L'apprentissage profond : assimiler sans se laisser submerger

Module 6 de la formation L'Art de la Performance Tranquille 
(Module vidéo de 31 minutes)

Finie la consultation frénétique de contenus superficiels et l'apprentissage de surface, finis les listes de "choses à lire" interminables, finie l'accumulation de notes sur lesquelles on ne revient jamais, et l'overdose d'informations.
Voici une approche intentionnelle et ciblée de l'apprentissage : ce que tu apprends ne rentre plus par une oreille pour sortir aussitôt par l'autre : tu assimiles en profondeur, tu progresses de façon concrète, et tu ne te laisses plus submerger.
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